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Le guépard est menacé par le morcellement de son territoire et par la
consanguinité
Le guépard vient d’entrer dans la liste, qui ne cesse de s’allonger, des
espèces menacées. En quelques décennies, ce félin est aujourd’hui mis
en danger par la réduction et le morcellement constant de son espace
vital.
Animal terrestre le plus rapide du monde, le guépard est capable de
piquer des pointes de vitesse à 120 km/h pour attraper ses proies. Une
capacité remarquable qui le place parmi les prédateurs les plus
redoutables. Mais ce félin est aujourd’hui gravement menacé. "Le
principal obstacle à la survie de l'espèce dans la nature, c'est la
réduction et la fragmentation de son habitat, ainsi que les conflits
avec l'homme", explique le professeur Laurie Marker, du CCC (Fonds de
protection du guépard) en Namibie.
De plus, "la plupart
des réserves sont incapables de maintenir des populations viables de
guépards". Ce félin a en effet besoin d'espaces ouverts très vastes,
avec une faible densité de carnivores. Comme l’ajoute Laurie Marker que
bien qu’ils ne soient pas victimes des braconnier (quoi que des
fermiers, qui défendent leur bétail), "les guépards ne s'adaptent pas
dans les réserves protégées, en raison d'une concurrence trop intense
avec les autres prédateurs, qui prospèrent dans ces parcs".
Il s’agit même du plus faible des prédateurs qui est systématiquement
perdant en cas d'affrontement avec des lions ou des léopards, plus
lourds (un guépard ne dépasse pas les 50 kg, d’où sa vélocité) et plus
puissants que lui. Soit ils lui volent ses proies avant qu’il n’ait eu
le temps de manger, soit ils le tuent.
Une espèce affectée par la consanguinité
Malheureusement, ce n’est pas tout puisque la consanguinité menace
également l’espèce. Selon les scientifiques au cours de la dernière
glaciation il y a 10.000 ans, la population mondiale de guépards
n’aurait été que de quelques individus. En se reproduisant entre parents
proches le taux de fécondité aurait été affecté, devenant très faible.
Le nécessaire brassage des gènes justifie donc lui aussi le besoin
qu’ont les guépards de pouvoir se déplacer librement et migrer d'un
territoire à l'autre. La chose est pourtant de moins en moins possible
en Afrique, en raison du développement des infrastructures humaines,
indique l’AFP.
Ainsi, après avoir survécu avec succès à tous les bouleversements de la
planète depuis quatre millions d'années, il n’aura suffi que de quelques
décennies pour que l'homme menace sévèrement l’espèce des guépards. De
100.000 individus au début du XXe siècle, la population mondiale de
guépards en liberté n’est plus que de 10.000 à peine. Autrefois présents
dans toute l'Afrique, au Moyen-Orient, en Iran et dans plusieurs pays
d'Asie on ne le trouve désormais plus qu’en Afrique (où il a disparu à
77% de son territoire d’origine) et un tout petit peu en Iran (une
centaine).
Mais en Afrique, 90% des guépards vivent hors des zones naturelles
gérées par l'homme. Si rien n’est fait, les experts estiment que les
guépards sauvages s’éteindront dans les années 2030. Car les chercheurs
savent pertinemment qu'une espèce scindée en micro-populations isolées
les unes des autres est menacée d'extinction rapide. La seule solution
qui existe aujourd’hui à court terme est l’élevage, d'autant plus qu'un
des atouts de cet animal est d’être facile à apprivoiser.
Des animaux difficiles à relâcher dans la nature
Des éleveurs privés (en Afrique du Sud, notamment) échangent donc des
animaux entre eux et entretiennent une population en bonne santé tout en
conservant le patrimoine génétique. Le centre Ann van Dyck, dans la
région de Johannesburg par exemple, totalise à lui seul 800 naissances
depuis les années 70. Cependant, "nos recherches et nos expériences
démontrent que des guépards qui n'ont pas vécu au moins 18 mois avec
leur mère dans leur habitat naturel ont beaucoup de mal à revenir à
l'état sauvage", affirme Laurie Marker.
Mais les éleveurs ne baissent pas les bras pour autant, à l’image de
Damien Vergnaud, propriétaire d'une réserve privée de 10.000 hectares
aux portes du désert du Karoo. "Nous avons espoir de relâcher très
prochainement trois guépards, dans un environnement totalement sauvage,
avec le moins possible d'interaction humaine", explique-t-il. Dans cette
étendue les guépards trouveront des proies sans aucun autre prédateur
pour les leur disputer.
Une première étape pour une tentative de retour à la nature,
l'apprentissage de la chasse et l'identification des dangers étant les
deux éléments indispensables à la survie d’une espèce dans la brousse.
En savoir plus:
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