lundi 29 avril 2013

Le guépard, animal terrestre le plus rapide du monde, aujourd'hui menacé d’extinction

 http://www.lesamisdedidie.net/t25508-le-guepard-animal-terrestre-le-plus-rapide-du-monde-aujourd-hui-menace-dextinction#58534

http://www.maxisciences.com/gu%e9pard/le-guepard-animal-terrestre-le-plus-rapide-du-monde-aujourd-039-hui-menace-d-extinction_art29319.html
Le guépard est menacé par le morcellement de son territoire et par la
consanguinité

Le guépard vient d’entrer dans la liste, qui ne cesse de s’allonger, des
espèces menacées. En quelques décennies, ce félin est aujourd’hui mis
en danger par la réduction et le morcellement constant de son espace
vital.

Animal terrestre le plus rapide du monde, le guépard est capable de
piquer des pointes de vitesse à 120 km/h pour attraper ses proies. Une
capacité remarquable qui le place parmi les prédateurs les plus
redoutables. Mais ce félin est aujourd’hui gravement menacé. "Le
principal obstacle à la survie de l'espèce dans la nature, c'est la
réduction et la fragmentation de son habitat, ainsi que les conflits
avec l'homme", explique le professeur Laurie Marker, du CCC (Fonds de
protection du guépard) en Namibie.

De plus, "la plupart
des réserves sont incapables de maintenir des populations viables de
guépards". Ce félin a en effet besoin d'espaces ouverts très vastes,
avec une faible densité de carnivores. Comme l’ajoute Laurie Marker que
bien qu’ils ne soient pas victimes des braconnier (quoi que des
fermiers, qui défendent leur bétail), "les guépards ne s'adaptent pas
dans les réserves protégées, en raison d'une concurrence trop intense
avec les autres prédateurs, qui prospèrent dans ces parcs".

Il s’agit même du plus faible des prédateurs qui est systématiquement
perdant en cas d'affrontement avec des lions ou des léopards, plus
lourds (un guépard ne dépasse pas les 50 kg, d’où sa vélocité) et plus
puissants que lui. Soit ils lui volent ses proies avant qu’il n’ait eu
le temps de manger, soit ils le tuent.

Une espèce affectée par la consanguinité

Malheureusement, ce n’est pas tout puisque la consanguinité menace
également l’espèce. Selon les scientifiques au cours de la dernière
glaciation il y a 10.000 ans, la population mondiale de guépards
n’aurait été que de quelques individus. En se reproduisant entre parents
proches le taux de fécondité aurait été affecté, devenant très faible.
Le nécessaire brassage des gènes justifie donc lui aussi le besoin
qu’ont les guépards de pouvoir se déplacer librement et migrer d'un
territoire à l'autre. La chose est pourtant de moins en moins possible
en Afrique, en raison du développement des infrastructures humaines,
indique l’AFP.

Ainsi, après avoir survécu avec succès à tous les bouleversements de la
planète depuis quatre millions d'années, il n’aura suffi que de quelques
décennies pour que l'homme menace sévèrement l’espèce des guépards. De
100.000 individus au début du XXe siècle, la population mondiale de
guépards en liberté n’est plus que de 10.000 à peine. Autrefois présents
dans toute l'Afrique, au Moyen-Orient, en Iran et dans plusieurs pays
d'Asie on ne le trouve désormais plus qu’en Afrique (où il a disparu à
77% de son territoire d’origine) et un tout petit peu en Iran (une
centaine).

Mais en Afrique, 90% des guépards vivent hors des zones naturelles
gérées par l'homme. Si rien n’est fait, les experts estiment que les
guépards sauvages s’éteindront dans les années 2030. Car les chercheurs
savent pertinemment qu'une espèce scindée en micro-populations isolées
les unes des autres est menacée d'extinction rapide. La seule solution
qui existe aujourd’hui à court terme est l’élevage, d'autant plus qu'un
des atouts de cet animal est d’être facile à apprivoiser.

Des animaux difficiles à relâcher dans la nature

Des éleveurs privés (en Afrique du Sud, notamment) échangent donc des
animaux entre eux et entretiennent une population en bonne santé tout en
conservant le patrimoine génétique. Le centre Ann van Dyck, dans la
région de Johannesburg par exemple, totalise à lui seul 800 naissances
depuis les années 70. Cependant, "nos recherches et nos expériences
démontrent que des guépards qui n'ont pas vécu au moins 18 mois avec
leur mère dans leur habitat naturel ont beaucoup de mal à revenir à
l'état sauvage", affirme Laurie Marker.

Mais les éleveurs ne baissent pas les bras pour autant, à l’image de
Damien Vergnaud, propriétaire d'une réserve privée de 10.000 hectares
aux portes du désert du Karoo. "Nous avons espoir de relâcher très
prochainement trois guépards, dans un environnement totalement sauvage,
avec le moins possible d'interaction humaine", explique-t-il. Dans cette
étendue les guépards trouveront des proies sans aucun autre prédateur
pour les leur disputer.

Une première étape pour une tentative de retour à la nature,
l'apprentissage de la chasse et l'identification des dangers étant les
deux éléments indispensables à la survie d’une espèce dans la brousse.

En savoir plus: http://www.maxisciences.com/gu%e9pard/le-guepard-animal-terrestre-le-plus-rapide-du-monde-aujourd-039-hui-menace-d-extinction_art29319.html
Copyright © Gentside Découvertes

samedi 27 avril 2013

Les pingouins de Humboldt menacés d'extinction au Chili

http://fr.news.yahoo.com/pingouins-humboldt-menac%C3%A9s-dextinction-au-chili-063941652.html

http://www.lesamisdedidie.net/t25495-les-pingouins-de-humboldt-menaces-d-extinction-au-chili#58513




  • Le Nouvel Observateur/Le Nouvel Observateur avec AFP - Les pingouins de Humboldt

http://fr.news.yahoo.com/pingouins-humboldt-menac%C3%A9s-dextinction-au-chili-063941652.html

Des dizaines de pingouins de Humboldt, une espèce
menacée qui niche seulement au Chili et au Pérou, prennent le soleil sur
l'îlot du Petit Oiseau, sur la côte centrale chilienne : auparavant,
ils étaient des milliers mais l'activité humaine, les courants marins et
les rats mettent leur survie en danger.

De tous les pingouins du Chili, ceux de Humboldt vivent le plus au
nord du pays. Au Pérou, où ils constituent la seule espèce de pingouins
recensée, ils se trouvent sur les îles de Callao et dans la réserve
nationale de Paracas. Mais ils sont de moins en moins nombreux.

Plus que 500 pingouins...

Sur l'îlot du Petit Oiseau, dans la station balnéaire de Algarrobo, à
120 km à l'ouest de Santiago, on en a vu jusqu'à 20.000. Ils ne sont
que 500 aujourd'hui.

"Avant, c'était rempli de pingouins et d'oiseaux, mais avec le temps,
ils ont commencé à diminuer", raconte à l'AFP Ruben Rojas, un pêcheur,
en désignant un îlot ovoïde de 200 mètres de diamètre et de 40 m de
haut.

Petit Oiseau a été déclaré sanctuaire de la nature en 1978, lorsqu'il
a été relié au continent par une digue de ciment de 150 mètres pour
permettre la construction de la Confrérie nautique du Pacifique austral,
un yacht club select.

Pour les habitants, cette digue a marqué le déclin progressif de la faune et de la flore de l'îlot.

Ces derniers mois (durant l'été austral), les craintes de la
population se sont vues confirmées après la diffusion d'une vidéo
montrant des employés du yacht club détruire des oeufs de pingouins pour
éviter leur prolifération, ce que dément le club. Une enquête est en
cours.

"S'ils les exterminent tous, on en finit avec les (...)
Lire la suite sur Le Nouvel Observateur

mercredi 24 avril 2013

 http://www.lesamisdedidie.net/t23966-les-gorilles-du-kivu-parmi-les-25-primates-les-plus-menaces-au-mondes?highlight=gorilles+du+kivu

http://www.gorilla.fr/news.htm

JANVIER 2013 : LES GORILLES DU KIVU PARMI LES 25 PRIMATES LES PLUS MENACÉS AU MONDE
!


Les gorilles de plaine orientaux, proches cousins des gorilles de montagne, vivant dans l’est de la République démocratique du Congo, viennent d’être inscrits par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) sur la liste des 25 primates les plus menacés au monde.* Evalués à 17.000 en 1995, ils seraient aujourd’hui à peine 4.000, d’après le chiffre généralement avancé, mais impossible à vérifier en raison de l’insécurité qui règne toujours dans le Kivu
congolais. L’UICN parle prudemment de 2.000 à et 10.000 individus.






Qu’est-ce qui s’est passé ?



Au milieu des années 1990, des centaines de milliers de réfugiés rwandais fuyant le génocide,
avec à leurs trousses des milices rebelles poursuivies par les forces
armées gouvernementales, ont franchi la frontière congolaise et se sont
dirigés surtout vers le Parc national du Kahuzi-Biega (PNKB), terre de l’écrasante majorité des gorilles de cette sous-espèce.
Et comme si un malheur ne suffisait pas, les réfugiés et leurs persécuteurs y ont été rejoints par des milliers de chercheur de coltan
(minerai devenu incontournable, au moment même de ce terrible drame
humain, pour l’industrie électronique, notamment pour les fabricants de
téléphones mobiles).


Le gorille de plaine oriental, appelé aussi
gorille de Grauer (à gauche), se distingue du gorille de montagne
(à droite) notamment par un nez étroit.

Résultat :
Déboisement intensif et braconnage sans précédent, dont les gorilles et les éléphants sont devenus la cible principale. Les gorilles auraient perdu au moins la moitié de leurs effectifs entre 1996 et 1999. Lorsque les gardes du Parc ont pu retourner dans les zones sécurisées, ils n’ont retrouvé aucun des mâles à dos argenté qui avaient dirigé les groupes accoutumés aux visites de touristes. En plein d’endroit gisaient des ossements de gorille éparpillés, des amas d’os brûlés. Des braconniers en possession de quartiers de viande, de peaux et de crânes de gorille ont été arrêtés. Des villageois ont vu des hommes transportant des cadavres entiers de gorille.


Heureusement, il restait toujours des gorilles survivants, qui se sont retirés vers les zones éloignées, où ils n’étaient plus poursuivis. Dans le secteur d’altitude du Parc, dont la situation est la mieux connue, il restait 130 gorilles, contre quelque 250 auparavant. Même si la paix n’est toujours pas revenue dans la région, l’écotourisme a pu reprendre dans ce secteur,
des naissances y ont été observées et deux nouveaux groupes de gorilles repérés ces derniers temps. Mais c’est l’immense secteur de plaine, le plus touché par les occupations humaines et échappant à tout contrôle, qui suscite toujours de vives inquiétudes. Le conservateur du PNKB, Radar Nishuli a estimé à sept cents les derniers gorilles dans l’ensemble du Parc. Alors que l’opinion internationale s’est fortement préoccupée - à juste
titre - du sort des gorilles des volcans Virunga, des milliers de gorilles sont donc morts sous les balles de braconniers à quelques centaines de kilomètres de là, dans une indifférence quasi totale du monde extérieur. Avec près de 900 individus recensés, les gorilles de montagne sont aujourd’hui trois fois et demi plus nombreux qu’à l’époque de Dian Fossey. Les gorilles du Kivu, eux, ont vu pendant ce temps leurs effectifs diminuer peut-être autant de fois. Ils ont le triste privilège de remplacer, dans la mise à jour du document de l’UICN, les gorilles de Cross River : leur avenir semble encore plus compromis que celui de la minuscule population des quelque 250 anthropoïdes des forêtsfrontalières entre le Nigeria et le Cameroun.

Rappel : L’espèce gorille oriental (Gorilla beringei) est divisée en deux sous-espèces : gorille de montagne (Gorilla beringei beringei) et gorille de plaine oriental (Gorilla beringei graueri). Ces derniers gorilles étaient initialement considérés comme des gorilles de montagne vivant en dehors des Virunga, dans les montagnes et surtout les plaines du Kivu.


* Russell A.
Mittermeier, Christoph Schwitzer, Anthony B. Rylands, Lucy A. Taylor,
Federica Chiozza, Elizabeth A. Williamson and Janette Wallis (eds.).
2012. Primates in Peril: The World’s 25 Most Endangered Primates
2012–2014. IUCN/SSC Primate Specialist Group (PSG), International
Primatological Society (IPS), Conservation International (CI), and
Bristol Conservation and Science Foundation, Bristol, UK.

mardi 23 avril 2013

JOHANNESBURG - La dernière course du guépard

http://www.lesamisdedidie.net/t25412-johannesburg-la-derniere-course-du-guepard#58368


Un guépard dans la réserve du Français Damien Vergnaud, en Afrique du Sud, le 22 mars 2013 Christophe Beaudufe AFP

http://www.20minutes.fr/planete/1142671-20130422-derniere-course-guepard



JOHANNESBURG - Le guépard, l'animal terrestre le plus rapide du monde, a survécu à tous les bouleversements de la planète depuis quatre millions d'années. Mais en quelques décennies, l'homme a réussi à le placer sur la liste des espèces menacées, en raison de la réduction et du morcellement rapide de son espace vital.

Ce chasseur, connu pour ses pointes de vitesse à 120 km/h, est d'autant plus en danger qu'il est le seul gros félin à s'adapter très mal dans les parcs naturels protégés, où il est victime de la concurrence avec les autres prédateurs.

Au début du XXe siècle, la population mondiale de guépards se montait à environ 100.000 individus. Cet élégant félin, efflanqué comme un lévrier, était répandu dans toute l'Afrique, au Moyen-Orient, en Iran et dans plusieurs pays d'Asie.

Il en reste à peine 10.000 en liberté aujourd'hui, en Afrique, et une toute petite population d'une centaine d'individus en Iran. Dans la seule Afrique, affirme l'ONG de défense des félins «Panthera», le guépard a disparu de 77% de son territoire original.

«Le principal obstacle à la survie de l'espèce dans la nature, c'est la réduction et la fragmentation de son habitat, ainsi que les conflits avec l'homme», note pour l'AFP le professeur Laurie Marker, du CCC (Fonds de protection du guépard) basé en Namibie, le pays d'Afrique qui, pour l'instant, a su le mieux protéger sa population.

Si aucune mesure spécifique n'est prise, la disparition du guépard sauvage est programmée pour les années 2030, selon les experts.

Contrairement à l'éléphant ou au rhinocéros, autres espèces menacées, le guépard n'est pourtant pas la cible des braconniers. Mais il cumule les handicaps pour survivre dans un monde où les territoires sauvages se réduisent d'année en année.

«Les guépards ne s'adaptent pas dans les réserves protégées, en raison d'une concurrence trop intense avec les autres prédateurs, qui prospèrent dans ces parcs», explique Laurie Marker, «et la plupart des réserves sont incapables de maintenir des populations viables de guépards».

Parce qu'il est le plus faible des prédateurs, il est systématiquement perdant en cas d'affrontement avec des lions ou des léopards, plus lourds et plus puissants que lui. Dans le meilleur des cas, ils lui volent ses proies avant que le guépard ait eu le temps de manger. Au pire, ils le tuent.

Ce sprinteur émérite d'une cinquantaine de kilos a donc besoin d'espaces ouverts très vastes, avec une faible densité de carnivores.

En Afrique, on estime ainsi que 90% des guépards vivent hors des zones naturelles gérées par l'homme. Ce qui les met à la merci des fusils des fermiers, qui défendent leur bétail.

Autre handicap: la consanguinité naturelle de l'espèce. Les scientifiques pensent que, lors de la dernière glaciation il y a 10.000 ans, la population mondiale de guépards a été réduite à une poignée d'individus. Qui se sont reproduits entre proches parents, au détriment de la diversité génétique. Cette consanguinité entraîne, entre autres conséquences, un taux de fécondité très faible.

Pour favoriser le brassage des gènes, les guépards ont donc besoin, plus encore que d'autres espèces, de pouvoir se déplacer librement et migrer d'un territoire à l'autre. Ce qui devient de moins en moins possible en Afrique, en raison du développement des infrastructures humaines. Or, les chercheurs savent qu'une espèce scindée en micro-populations isolées les unes des autres est menacée d'extinction rapide.

A court terme, c'est donc l'élevage de cet animal, très facile à apprivoiser, qui permet de conserver le patrimoine génétique. Des éleveurs privés, notamment en Afrique du Sud, échangent entre eux des animaux et entretiennent une population en bonne santé.

Pionnier de la reproduction en captivité, le centre Ann van Dyck, dans la région de Johannesburg, a déjà obtenu à lui seul 800 naissances depuis les années 70.

Un chiffre encourageant pour la survie de l'espèce. Mais pour quel avenir?

«Nos recherches et nos expériences démontrent que des guépards qui n'ont pas vécu au moins dix-huit mois avec leur mère dans leur habitat naturel ont beaucoup de mal à revenir à l'état sauvage», affirme le Dr Marker.

Si l'apprentissage de la chasse et l'identification des dangers sont, en effet, deux éléments indispensables à la survie dans la brousse, certains éleveurs veulent tout de même croire au miracle.

«Nous avons espoir de relâcher très prochainement trois guépards, dans un environnement totalement sauvage, avec le moins possible d'interaction humaine», affirme ainsi Damien Vergnaud, propriétaire d'une réserve privée de 10.000 ha aux portes du désert du Karoo, dans l'arrière-pays du Cap.

Dans l'espace qui leur sera dévolu, les guépards trouveront des proies, mais aucun autre prédateur pour les leur disputer. Une première étape pour une tentative de retour à la nature.

© 2013 AFP

vendredi 19 avril 2013

10% des tortues de Madagascar découvertes dans un sac

http://www.zegreenweb.com/sinformer/10-des-tortues-de-madagascar-decouvertes-dans-un-sac,63422



 
 
Moins de 500 représentants de cette espèce de tortue seraient encore en vie.
 
Un homme de 38 ans a été arrêté alors qu’il tentait de prendre possession d’un sac contenant 54 tortues de Madagascar, soit l’équivalent de 10% de la population de cette espèce en voie de disparition.

La scène, surréaliste, s’est déroulé à l’aéroport de Suvarnabhumi, en Thaïlande. L’homme était déjà connu des services de police Thaïlandais pour trafic d’espèces animales. La jeune femme à qui appartenait le sac, et qui voyageait de Madagascar à Bangkok, a également été arrêtée.

La tortue de Madagascar a été découverte par le zoologiste français Léon Vaillant en 1885. Sa carapace, en forme de dôme très prononcé, est de couleur marron clair. Les mâles, plus grands que les femelles, peuvent mesurer jusqu’à 43cm. Cette espèce est aujourd’hui en voie de disparition et moins de 500 tortues de Madagascar peupleraient aujourd’hui encore l’île. La forte diminution ces dernières années du nombre de ces tortues est due à la dégradation de leur habitat naturel ainsi qu’au trafic.

Par chance, les 54 tortues découvertes étaient encore en vie lorsque la police les a confisquées. Pour une raison simple : elles n’étaient pas destinées à êtres mangées, mais à être revendues vivantes. Nous espérons vivement que les autorités thaïlandaises feront un exemple en condamnant largement les deux personnes interpellées, ainsi que les autres éventuels responsables de ce trafic pour le moins scandaleux. Et que les tortues pourront rapidement regagner leur île.

Menaces sur le royaume du jaguar

Le jaguar, l’aigle harpie, le tamanoir ou encore le singe hurleur partagent un habitat unique: la forêt atlantique. Un joyau aujourd’hui gravement menacé.



mardi 16 avril 2013

PARC NATIONAL DE ZAKOUMA (Tchad) - La protection quasi militaire des éléphants tchadiens

http://www.lesamisdedidie.net/t25302-parc-national-de-zakouma-tchad-la-protection-quasi-militaire-des-elephants-tchadiens#58208

http://www.20minutes.fr/planete/1139343-20130417-protection-quasi-militaire-elephants-tchadiens




Photo aérienne d'éléphants du parc national Zakouma le 5 avril 2013 Michael Lorentz AFP

PARC NATIONAL DE ZAKOUMA (Tchad) - Pour tenter de sauver les derniers éléphants du Tchad décimés par des bandes organisées de trafiquants d'ivoire venues du Soudan voisin, les défenseurs de l'environnement se sont résolus à adopter des méthodes paramilitaires, alliant réseaux de renseignements et techniques de combat modernes.

C'est au parc national de Zakouma que la guerre aux braconniers à été déclarée. Même si elle bénéficie depuis 1989 du soutien de l'Union européenne, cette vaste réserve de 3.000 km2 au sud du pays a perdu 90% de ses éléphants ces dernières années. De 4.300 animaux recensés en 2002, il n'y en avait plus qu'environ 450 dix ans plus tard. On les abattait devant les fenêtres des administrateurs du parc...

L'ONG sud-africaine African Parks a commencé à organiser la défense quand elle a pris en charge la gestion de Zakouma au début 2011. La première mesure a été d'assurer une présence permanente, car le parc était abandonné pendant la saison des pluies --l'été-- quand il est isolé, en grande partie sous les eaux... au moment où les éléphants s'éloignent, et sont davantage vulnérables.

L'ONG a construit des pistes d'atterrissage utilisables par tous les temps et rationalisé son système de surveillance, en déployant notamment des gardes à l'extérieur pendant les crues, et en suivant les pachydermes par satellite. L'hémorragie s'est arrêtée, puisque Zakouma n'a perdu «que» 13 éléphants ces deux dernières années. Et les animaux, qui étaient fort stressés, ont recommencé à se reproduire.

Mais cette reprise en main ne s'est pas faite sans heurts: six gardes de Zakouma ont été abattus un matin de septembre 2012, quelques jours après un raid sur un campement de braconniers au nord-est du parc. «L'impact a été énorme sur nos opérations et sur le moral des gardes. Nous avons été choqués que des gardes qui étaient juste là-bas pour protéger des éléphants aient pu être massacrés comme ça», raconte Rian Labuschagne, le directeur du parc.

Les informations recueillies alors ont confirmé ce que les défenseurs de l'environnement savaient déjà: basés au Soudan, les braconniers sont puissamment armés, bien organisés, et ont une bonne connaissance de la brousse. Plusieurs d'entre eux sont des Janjawids, miliciens qui se sont fait connaître pour leurs exactions au Darfour, une région de l'ouest du Soudan en proie à une sanglante guerre civile depuis dix ans où ils exécutaient les basses oeuvres du régime de Khartoum.

«Maintenant qu'ils n'ont plus de soutien du gouvernement soudanais, tous ces groupes sont toujours là, les Janjadwids sont un groupe marginalisé, très frustré. Ils sont impliqués dans le trafic d'ivoire depuis des années. (...) Vous savez, les armes à feu et les munitions sont bon marché et le prix de l'ivoire ne cesse d'augmenter», note M. Labuschagne.

«Massacrés sous nos yeux»

Les soixante gardes de Zakouma sont devenus de vrais petits soldats, quinze d'entre eux formant désormais une force d'intervention rapide.

«Les braconniers sont lourdement armés, décidés, motivés. Ils disent dans leurs témoignages qu'ils procèdent de manière militaire et sont décidés à éliminer tout ce qui se trouve devant eux. Il faut militariser la zone», insiste Patrick Duboscq, l'ancien policier français qui les a formés.

Ce déploiement de force s'accompagne d'un renforcement du réseau de renseignements parmi la population. «Même si on triplait le nombre de gardes, physiquement, on ne pourrait aller protéger les éléphants partout où ils vont. Il faut s'appuyer sur de bonnes informations et sur une coopération avec les habitants et les autorités locales» afin de pouvoir «mettre les gars au bon endroit au bon moment», relève le directeur du parc.

«Zakouma, c'est la seule zone protégée», estime Stéphanie Vergniault, une Française qui a fondé l'association SOS Eléphants.

«Mais un par un, tous les autres éléphants du Tchad sont en train d'être massacrés sous nos yeux» par les bandes de braconniers qui circulent en toute impunité entre le Soudan, le Cameroun, le Tchad et la Centrafrique, souligne-t-elle.

Elle estime qu'ils en reste environ 2.500. D'autres spécialistes interrogés par l'AFP pensent qu'il y en aurait 1.500 au plus.

Mme Vergniault réclame le classement en zone protégée des territoires qu'ils fréquentent, d'autant que certains riverains aimeraient désormais pouvoir se débarrasser de ces animaux stressés par ces massacres, qui sont devenus bien gênants. «Les éléphants du Tchad sont devenus de véritables tueurs. Les rescapés sont traumatisés, et deviennent super agressifs. Il y a des morts!»

A Zakouma, on prône un système de renseignements et la mise en place d'une brigade d'intervention au niveau national. «Le Tchad commence à montrer un désir de faire quelque chose», note Lorna Labuschagne, qui épaule son mari Rian à la direction du parc.

En attendant, on s'organise. «Lorsque les braconniers auront fait le tour de la région, ils viendront à Zakouma», prévoit Patrick Duboscq. «Et ça peut être chaud», soupire-t-il, évoquant la perspective d'une attaque en hélicoptère ou une prise d'otage des habitants.

© 2013 AFP

mercredi 3 avril 2013

Les poissons, espèces en voie de disparition totale

 
http://www.slate.fr/story/47637/poissons-voie-de-disparition-totale


Les poissons, espèces en voie de disparition totale


La surpêche se poursuit. A l’origine de plus en plus de zones mortes dans les eaux du plateau continental, elle menace maintenant les grands fonds marins qui sont par ailleurs l’objet d’enjeux industriels.



- Sur un marché à Séoul. REUTERS/Lee Jae-Won -


En cinquante ans, la capacité de la flotte européenne a triplé et celle de la flotte asiatique a été multipliée par quinze. Les radars qui localisent les bancs de poissons démultiplient l’efficacité des campagnes. Résultat, les équilibres seraient totalement détruits, et la prise mondiale de poisson est en déclin régulier à cause de l’épuisement de la ressource. Daniel Pauly, professeur à l’université de Colombie-Britannique à Vancouver, ne laisse guère d’espoir: à 100 ou 200 mètres de profondeur, sur le plateau continental, il ne resterait plus que 1% à 2% des stocks d’antan!

Des espèces fragiles, vite décimées


Alors, les techniques ont évolué pour aller chercher le poisson à de plus grandes profondeurs. Des profondeurs qui étaient restées un réservoir de biodiversité aussi longtemps qu’elles n’avaient pu être explorées. On les imaginait vierges de toute vie, et l’on a découvert une autre faune, d’autres écosystèmes peuplés d’individus parfois géants et capables d’atteindre des âges très élevés, mais toujours fragiles, commente Antje Boetius qui a participé à une quarantaine d’expéditions sous-marines en tant que chercheur à l’Université de Brême.

De nouvelles espèces comme le grenadier ont fait leur apparition sur les étals des poissonniers… en filets le plus souvent compte tenu de leur aspect souvent rébarbatif. Mais les équilibres sont précaires. Dans dix ou quinze ans, ces espèces seront épuisées à l’image de l’empereur, qui a déjà quasiment disparu dans l’Atlantique nord-est alors que sa capture à une échelle commerciale ne remonte qu’aux années 1980. Et pourtant, ce poisson aurait une durée de vie de 60 à 150 ans. La conclusion est simple: l’espèce a été décimée en une génération, sans qu’on ait laissé aux individus la possibilité de se reproduire.

Le constat établi à l’Institut océanographique de Paris, à l’occasion d’un colloque international pour une gestion durable des grands fonds marins, pêche-t-il par catastrophisme? Les avis de chercheurs du monde entier convergent. Et le secrétariat de la Convention sur la diversité biologique, qui dépend de l’ONU, va dans le même sens lorsqu’il souligne que les zones mortes côtières ont pratiquement doublé chaque décennie depuis 1960.

Les guerres de l’anchois et du cabillaud


On pourrait rappeler l’exemple de l’anchois qui déclencha une véritable guerre dans l’Europe bleue entre le parti du poisson et celui de la pêche, le premier dénonçant un risque d’épuisement de la ressource et le second l’accusant de noircir à dessein la situation.

Il y eut d’autres précédents.

Les eaux de Terre-Neuve étaient foisonnantes; le cabillaud canadien était leur richesse. Il a aujourd’hui disparu, à cause d’une pêche excessive qui épuisait la ressource plus vite qu’elle ne se reconstituait. Et aujourd’hui, c’est le cabillaud européen qui pourrait connaître le même sort que sont cousin canadien, car l’état de la ressource ne permet plus de pérenniser l’espèce.

La Commission européenne a réagi, en imposant des quotas. En juillet dernier, constatant que les stocks de cabillaud ne se reconstituent pas, la Commission a même proposé de réduire de 50% les totaux admissibles de capture. Mais pour la survie de l’espèce, des scientifiques considèrent qu’un moratoire serait nécessaire.

Les quotas, un filet de sécurité troué pour le thon rouge


Le thon rouge, aussi, est très menacé. Selon l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer), les captures atteignaient 53.000 tonnes par an au milieu des années 2000 alors qu’elles n’auraient pas dû dépasser 25.000 tonnes pour préserver la capacité de reproduction de cette espèce. Des quotas limitèrent les prises à 32.000 tonnes par an; insuffisant. Lorsque le prédateur –l’homme– bouleverse à ce point les équilibres, la régénération de la ressource devient simplement impossible.

De toute façon, les quotas de pêche sont dépassés de 40%, affirme la Cicta (Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique). La Commission européenne continue d’intervenir, comme au cours de la dernière campagne de pêche lorsqu’elle a imposé à l’Espagne d’interdire à ses pêcheurs de poursuivre leur activité en raison de l’épuisement de leurs quotas.

Toutes les espèces ne sont pas en péril. Par exemple, les ressources en hareng et le lieu noir ne posent pas problème. Et celles du golfe de Gascogne en sole s’améliorent au grâce au programme de reconstitution des stocks dont elle a bénéficié. En revanche, la situation du poisson plat en Mer du Nord est devenue très critique.

On craint pour le merlan, le turbot, la raie, le lieu jaune… Globalement, la ressource se raréfie. C’est ce qui explique une baisse de 20% des prises des pêcheurs de l’Union européenne en dix ans. Et une augmentation des importations, l’Europe ne pêchant plus dans ses eaux que 40% du poisson qu’elle consomme.

Un poisson sur cinq pêché pour rien


Un effort particulier devrait être porté à la pêche sélective, afin de mettre fin aux rejets. Environ 20% des prises aujourd’hui seraient rejetées à la mer; un poisson sur cinq pêché pour rien. Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, ces rejets porteraient globalement sur 13% des prises en Atlantique nord, mais plus de 30% à l’ouest de l’Irlande et de l’Ecosse en fonction des flottes, des espèces ciblées et de la profondeur.

Problème: la pêche au chalut pratiquée sur les grands fonds marins est incapable de sélectivité. Elle racle les fonds, détruisant des écosystèmes qui ont mis 8.000 ans à se construire. Tout cela parce que les subventions existent, et que la rentabilité des opérations ne prend pas en compte les coûts de maintenance et de restauration des fonds sous-marins.

Les enjeux industriels des grands fonds


Ajoutons à tout cela l’exploitation les perspectives d’exploitation minérales (comme les nodules polymétalliques) et énergétiques (à l’aide de plateformes pétrolières offshore) des grands fonds marins, et on aura une vision assez apocalyptique de l’avenir des poissons. Mais là encore, les scientifiques ont raison de réclamer une gouvernance internationale des fonds marins.

Un exemple: 25% de la production pétrolière mondiale (86 millions de barils/ jour) vient aujourd'hui de l'offshore. En 2030, il faudra 115 millions de barils par jour. Mais dans l'intervalle, les réserves d'où sont pompés 60 millions de barils auront été asséchées. Il faut donc découvrir, d'ici là, l'équivalent d'une production de 90 millions de barils/jour. Principalement grâce à l'offshore profond.

Dans quelles conditions? Avec quels risques notamment dans l’Arctique rendu accessible par la fonte des glaces du Pôle nord, ou l’Antarctique dont la sanctuarisation est parfois remise en question? Et quelles conséquences pour la faune marine? La question de la gouvernance pour un développement durable est clairement posée.

Gilles Bridier

mardi 2 avril 2013

Tous ces animaux sont en sursis

http://www.lematin.ch/loisirs/animaux/animaux-sursis/story/13604722

De nombreuses espèces ont déjà disparu. Et ça continue, en dépit de diverses mesures de protections prises au niveau international.

Rhinos, éléphants, tigres, ours… ils sont tous menacés de disparition. De fait, la survie de 15 60 espèces ne tient plus qu’à un fil. Victimes de la pollution, du réchauffement climatique, de la disparition de leurs lieux de vie ou du braconnage. Et certaines n’existent déjà plus: le wallaby à queue cornée, le bandicoot-lapin ou encore le tigre de Tasmanie. Lors de la dernière convention sur le commerce international des espèces disparues (Cites) – qui vient de s’achever à Bangkok – ces animaux ont été officiellement rayés de la liste des spécimens protégés pour cause d’extinction. «Et il va probablement y en avoir d’autres», déplore David Morgan, scientifique de la Convention.

Car, c’est irréfutable: il y a toujours moins de place pour la faune sur la planète. L’explosion de la population mondiale, qui a quasiment doublé en cinquante ans, en est la cause principale avec la disparition du milieu naturel de 85% des animaux. A cela s’ajoute le commerce animalier qui se chiffre, chaque année, à 152 milliards de francs.

Pour lutter contre ce déclin, des mesures de protection sont prises au niveau international, avec notamment l’inscription d’espèces menacées sur liste rouge. Mais l’efficacité est toute relative. Par ailleurs, de nombreuses organisations telles que le WWF, mènent des actions spécifiques et concrètes sur le terrain. Chacun peut y contribuer sur place ou financièrement. Et là, tout effort

Message d'IFAW : urgence pour les éléphants !

Je transmets ce message d'IFAW :



Dans le courrier électronique que je vous ai envoyé la semaine dernière (ci-dessous), je vous ai parlé de l'effroyable massacre de 86 éléphants, dont 33 femelles prêtes à mettre bas.

En fait, la situation est pire que nous ne le pensions au départ.

Notre équipe a trouvé d'autres cadavres d'éléphants, parmi lesquels se trouvaient deux futures mères.

Dans les prochaines semaines, IFAW va commencer à former des rangers pour lutter contre le braconnage et protéger ainsi les éléphants au Tchad et au Cameroun.
Vous pouvez nous aider. S'il vous plaît, protégez les éléphants et tous les animaux de la cruauté en faisant un don dès aujourd'hui.

Avec vous à nos côtés, je sais que nous pouvons remporter la bataille contre les trafiquants d'ivoire.

Merci.



Céline Sissler-Bienvenu
Directrice France et Afrique francophone